Hier soir, il a dormi chez moi.

A la fin de la soirée, on n'en pouvait plus de ne pas se parler, de ne passe mettre à l'écart des autres. Besoin d'être tout les deux.Il a dormi chez moi. On avait une excuse pour ça. On n'était pas dans un état "normal". Ce matien en ouvrant les yeux pour le poser sur lui, endormi dans sa position favorite, je me sentie tellement bien et sereine, de le savoirlà, dans mon lit, à côté de moi, comme une force protectrice. Etn même temps, je me suis sentie horriblement mal. J'avais peur de ses premiers gestes et paroles. Le pire aurait été "on a fait une connerie".

Et ça a été pire. Parce qu'il ne pensait pas qu'on avait fait une connerie. Il s'en levé pour chercher de l'eau. Quand il est revenu, il s'est collé contre moi, il m'a embrassé... Il fallait profiter des derniers moments.

Cette nuit, je la regrette pas, absolument pas. Je savais par avance ce qu'il en serait ce matin, lui aussi. Je mentirai si je disais que je n'y avais pas penser avant de le voir. Mais j'avais fait mon choix. C'est du bonheur volé ce qu'on a fait. Et il est aussi mal que moi.

Parce qu'il part, parce qu'il m'adore, parce qu'il a peur, parce qu'il n'a jamais été amoureux avant, parce que ça prend des proportions qu'il n'avait pas prévu, parce qu'l veut être avec moi mais surtout parce qu'il m'estime trop.

Maintenant je le sais, je le crois, je sais qu'il ne mens pas.

Je l'ai lu dans ses yeux. Je l'ai sentie de la façon dont il m'a touché hier soir. Je l'ai vu dans son désir.

Et c'est ce qui me fait le plus de mal. C'est pour ça que je me suis remise à laisser partir mon esprit ailleurs avec ces choses là.

Pour ne pas penser. Je vous devance, ça ne marche pas, ce n'est pas la bonne solution. Au contraire je pense encore plus et je ressens les choses en 100 fois plus grand. 

Cette nuit, je ne la regrette pas, absolument pas. J'ai ressenti des sentiments tellement fort que ça m'a coupé le souffle.

Je l'ai vu ce soir. J'ai vu son regard quand Seb m'a parlé. J'ai vu son attention quand il m'a vu avaler les cachets d'aspirine (j'avais très mal à la tête, trop de fatigue). J'ai senti qu'il était mal à l'aise et triste quand au moment de me dire bonjour, il m'a effleuré le bras et il m'a dit "nous on s'est déjà vu ce matin".

Il ne supporte pas de me voir triste parce qu'il sait que c'est à cause de lui.

Ce n'est pas seulement un copain avec qui je suis sortie un peu plus d'un mois. C'est un homme qui m'a vu changer en 3 ans, que j'ai vu changé en trois ans. C'est un homme qui, depuis qu'il est entré dans ma vie, me plait toujours autant, mon besoin de le sentir est toujours aussi fort. Je n'ai jamais cessé à chaque fois que j'étais avec lui, de vouloir être près de lui, de sentir sa présence tellement rassurante, d'avoir envie que ses bras me serrent et me protègent. De sentir ses lèvres et de voir son regard se poser sur moi.

Et il ressens la même chose, dès qu'on se trouve au même endroit, il me cherche.

L'absence de parole a une explication, on n'a pas besoin de mots. Un regard et on se sourris, même à l'autre bout de la pièce. Moi, je n'ai pas envie de faire autre chose que sourrire ou rire quand il me regarde. Ca déclenche automatiquement mon bonheur.

Alors franchement je ne sais pas ce qu'il nous arrive, et je crois qu'il ne sais pas non plus. Il a pris conscience de l'importance que j'avais quand il m'a quitter. Il a admit pour la première fois qu'il avait peur, que l'inconnu l'effraie.

Mais moi aussi j'ai peur, je suis une grande timide, je perds tous mes moyens que je suis avec lui. Ce soir quand il est apparu à la fenètre, j'étais dans le jardin, en train penser que c'était nul comme soirée et que j'allais renter tant que j'étais en état de conduire. Et il est apparu, quand je l'ai vu, mon coeur c'est emballé, j'ai ressenti un grand vide et j'étais à la limite de trembler.

Parce que j'ai peur de ne pas être à la hauteur. Alors que lui me trouve beaucoup trop bien et trop intelligente pour lui ( ce sont ses propres mots). C'est ironique, quelqu'un d'autre me l'a déjà dit avant lui.

Mais je le pense à la hauteur, largement, après tout en trois ans, qui d'autre m'a fait ressentir de tels sentiments ? Personne. Personne n'a pu m'approcher à part lui. Instictivement j'ai senti que lui pourrait.

Je veux me réveiller de ce cauchemard, je veux qu'on soit libres de faire ce qu'on désire tant, que toutes ces contraintes que ce soit un voyage ou des sentiments, je veux qu'elles s'en aillent.

Parce que je sais qu'on en sera toujours au même point dans un an quand il reviendra. On a parfois passer plusieurs mois sans se voir ni avoir de nouvelles l'un de l'autre, quand on s'est revu, on a ressenti les mêmes choses, on a eu se besoin d'être ensemble. La question ne se posait même pas, "je suis là et tu es là, on reste ensemble". On n'y pensait même pas, c'était instinctif. C'est ensemble qu'on pourra évoluer.

C'est mon homme après tout ! Quoiqu'il ai pu se passer et qoiqu'il se pase, c'est mon homme !